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Prunier myrobolan, Cherry Plum...

ou Prunus Cerasifera...

Ce bel arbuste, qu’on appelle aussi prunier sauvage, est un des premiers à se mettre en fleurs dans nos climats. Ici, dans le sud-ouest de la France, il a « explosé » depuis mi-février. La campagne est jalonnée de ces beaux nuages blancs, parfois vaguement rosés, que ces arbres nous proposent quand tout le reste de la végétation ; en dehors de ces fanfarons exubérants que sont les mimosas, est encore en attente.



Ses fleurs semblent innombrables, d’un blanc de neige aux étamines en feu d’artifice. Il faut bien ça. Le froid, la pluie et le vent sont courants en février. De nombreuses fleurs vont fondre et disparaître. Mais il en restera toujours suffisamment pour être fécondées et permettre aux prunes « à cochon » de se développer. Les fruits sont rouges, nuances orangés, mais souvent très bleu-violet, un peu farineux, pas très sucrés, un peu acides (terriblement acides quand on les fait cuire). C’est un régal pour les gourmands de l’été, y compris les insectes et les oiseaux quand ils sont très mûrs et par terre. C’est un arbre simple, rustique, très décoratif, en haie ou de plein champ. Les oiseaux y trouvent facilement refuge. Il réjouit le cœur car dans l’hiver il nous dit : le printemps arrive.


Myrobolan a donné aussi mirabelle dans la langue vernaculaire. Ce prunier peut servir de porte-greffe aux autres pruniers dont le mirabellier.

Edward Bach a vécu une situation d’énorme tension pour trouver Cherry Plum. Une douleur dans la tête qui lui donnait envie de se taper contre les murs. C’est la fleur de la peur de soi, peur de ses réactions, de sa violence, du manque de contrôle de soi, de la tentation du pire, contre soi ou son environnement. On n’entend pas raison, on a très envie d’exploser verbalement, physiquement, psychologiquement.

Le redoutable dans ce vécu est que les conséquences de nos débordements comptent peu, voire pas du tout. Il y a de la casse dans l’air et ce n’est pas drôle du tout. On se sent près au pire. C’est une émotion qui peut donner envie de « péter un câble », de « sauter par la fenêtre », de « tout casser », de « faire mal ». On regrettera peut-être longtemps d’avoir dérapé, mais quand on est dans le volcan, il est difficile de se maîtriser.


Si vous reconnaissez en vous cette « tentation » dans certaines situations, n’hésitez pas à vous connecter au recul que permet de vivre cette essence. Elle nous relie à une grande sensation de paix et de confiance. C’est au-delà de la confiance en soi, c’est une forme de foi dans l’équilibre dont on a besoin pour traverser des épreuves difficiles qui ébranlent fortement notre stabilité.

François Deporte


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